OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Psychanalyse du web http://owni.fr/2011/10/27/psychanalyse-du-web/ http://owni.fr/2011/10/27/psychanalyse-du-web/#comments Thu, 27 Oct 2011 10:21:24 +0000 Christian Fauré http://owni.fr/?p=84805

L’ingénieur Christian Fauré analyse la portée de la distinction entre les notions de transport et de transfert sur Internet. Dans son propos, le transport fait référence aux moyens matériels de mise en relation, au cuivre ou la fibre qui achemine vos données. Le transfert fait référence lui aux représentations que nous échangeons, par le biais du peer-to-peer ou par le protocole SMTP utilisé pour nos emails chargés de sens.

Parler d’infrastructure du numérique c’est toujours prendre le risque d’ennuyer son auditoire et de faire peur :

On va encore nous parler des autoroutes de l’information, d’accès internet à très haut débit, de la taille des tuyaux, etc.

Or je ne parlerai pas de tuyaux, ni d’accès internet à très haut débit, ni de fibre optique ou de Wimax. Non pas que ces questions soient secondaires — elles sont même nécessaires — mais ce ne sont pas les questions qui sont premières selon l’ordre des questions qui sont les miennes.

Mais alors, que reste-t-il de l’infrastructure du numérique si on fait abstraction des réseaux de transport ? Eh bien, ce qui reste — le reste qui m’intéresse —  ce sont les réseaux de transferts. Il s’agira donc ici d’infrastructures de transferts plus que d’infrastructures de transports.

Quelle distinction fais-je entre transport et transfert (Cf Transfert ou Transport en 2009)?

Tout d’abord, et l’on me pardonnera d’évacuer si grossièrement la question, si les deux relèvent de la mobilité et du déplacement, on peut dire que les réseaux de transports déplacent des objets et plus généralement de la matière, là où les réseaux de transferts déplacent des représentations, des symboles et, d’une manière générale du signifiant.

N’allez pas croire pour autant que j’oppose les réseaux de transferts aux réseaux de transports. Les distinguer n’est pas les opposer, et cela d’autant plus que, à ma connaissance, aucun réseau de transfert n’existe s’il ne s’appuie pas lui-même sur un réseaux de transport.

En informatique, cette articulation entre les différents protocoles de réseaux est illustrée par le modèle en couche OSI. Modèle dans lequel on voit bien que l’ensemble des protocoles qui « changent la donne » sont les protocoles de transferts : SMTP, FTP et, bien sûr, HTTP qui sont les protocoles applicatifs qui s’occupent des data. C’est en ce sens que je parle de Dataware et de Metadataware à propos des technologies de transferts.

Dans l’ouvrage collectif « Pour en finir avec la mécroissance » j’ai présenté cette dimension industrielle de l’infrastructure des réseaux de transferts du numérique qui n’est pas l’infrastructure de transport ; il s’agissait de lutter contre l’incurie d’une idée qui s’était propagée dans l’intelligentsia française, dans la classe politique et dans les discours des média analogiques. Une idée qui présentait le numérique comme l’équivalent du virtuel ; un lieu en dehors des questions d’économies et de politiques industrielles ; ce que l’on nomme à présent la fable de l’immatériel.

Ce qui a été qualifié de virtuel, et qui donc a été manqué, c’est précisément les infrastructures de transferts, celles dont l’usine moderne est le data center (déviance centripète des réseaux distribués). En matière de réseaux de transports du numérique, la France est plutôt bonne. Il est souvent souligné que la qualité du réseau français est bien meilleure que celle du réseau américain. Mais là où çà pèche, si je puis dire, c’est dans les réseaux de transferts qui sont, aujourd’hui encore, en attente d’une politique industrielle.
Ne pas faire la distinction entre les infrastructures de transport et les infrastructures de transferts c’est ne pas comprendre la guerre de tranchée que les industries du transport et celles du transfert mènent depuis plusieurs années. Cela se manifeste par exemple lorsque les opérateurs telecom refusent d’investir seuls dans les nouvelles infrastructures de transports sous prétexte que ceux qui vont se connecter à ce réseau de transport vont ensuite être captés par les serveurs de transferts des nouveaux industriels du web, c’est à dire les industriels des technologies de transfert. [Cf les citations des patrons de telecom]

De la même manière, les débats sur la « neutralité du net » relèvent pleinement la distinction entre Transport et Transfert.

Le propre du Transfert

Par ailleurs, puisque nous nous intéressons aux réseaux de transferts, le Littré nous rappelle que « transfert » est un terme d’origine financière et juridique ; on transfère des droits, des actions, des biens et donc des propriétés. Ce qui veut dire que le transfert est le domaine du propre.

Je pense qu’il est inutile de rappeler à quel point les questions juridiques sont en première ligne de la mutation induite par l’émergence des industries de transferts numériques puisque la principale réponse du gouvernement Français aux enjeux des réseaux numériques de transferts a été de criminaliser les pratiques de transferts.

Puisqu’il est question de propre et de propriété, il faut à ce sujet rappeler que la première des propriétés qui est la notre, dans ces réseaux numériques, c’est les données que nous produisons puisque, avec l’architecture associé du numérique — associé au sens ou l’on est à la fois récepteur et émetteur —  chacun peut produire et publier (et même publier à ses dépends).

Or, que font les industries du transfert numérique ? Elles ont tendance à fonctionner précisément sur la base du transfert nos propres données, de notre propre numérique, de nos traces numériques. Ainsi,  la première chose que nous acceptons en rejoignant un service de réseau social privé, ce sont les « Conditions Générales d’Utilisation » en vertu desquelles nous transférons des droits d’usages sur notre propriété numérique.

Malheureusement, dans l’économie que nous propose les industriels des réseaux numériques de transferts, il y a toujours le risque qu’en s’appropriant les données des utilisateurs, leur propriété numérique, ces derniers ne deviennent purement et simplement des « propres à rien » dans cette logique d’exploitation des données qui vire à la dépossession.

S’approprier les réseaux numériques de transferts n’est pas la même chose que s’adapter aux réseaux numériques (on reconnaît là le discours latent des propos qui se focalisent sur l’accès internet à haut débit). L’alternative entre adoption du numérique (prendre en soi) et adaptation au numérique (prendre sur soi, comme un fardeau) est celle que Bernard Stiegler présente sous la forme suivante :

« servitude volontaire automatisée versus économie de la contribution ».


Article initialement publié sur le blog de Christian Fauré, sous le titre “Le propre du transfert et le transfert du propre (infrastructure studies)”.

Illustration CC FlickR erix (cc-by)

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Frontières digitales http://owni.fr/2010/03/17/frontieres-digitales/ http://owni.fr/2010/03/17/frontieres-digitales/#comments Wed, 17 Mar 2010 12:23:58 +0000 Cyroul http://owni.fr/?p=10242 Cyril Rimbaud, aka Cyroul,  dresse dans ce billet “spécial-soucoupe” un état des lieux des frontières digitales et envisage leurs évolutions futures. Car le digital est un territoire, c’est-à-dire un espace à la géographie mouvante, basée sur des spécificités naturelles ou technologiques, des appartenances culturelles ou linguistiques…”

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Digital is not a media, it is a territoryannonçait il y a 2 ans le suédois Måns Tesch (Digital Strategy Director et initiateur de l’immense saga digitale de Stella Artois).
Effectivement, le digital* est un territoire, c’est-à-dire un espace à la géographie mouvante, basée sur des spécificités naturelles ou technologiques, des appartenances culturelles; linguistiques ou même juridiquement différentes.

Et qui dit territoire, dit frontières. Les frontières du digital existent. Ce sont des limites évidentes ou pas, qui se forment et se déforment au grès des migrations des internautes et du grand jeu géo-politico-social des grands e-conquérants d’aujourd’hui, futurs e-gouvernants de demain.
Alors l’internaute saura-t-il s’affranchir de ces frontières digitales ou deviendra-t-il captif de ces grands territoires numériques ?

Des frontières sans avenir

Les frontières les plus visibles des territoires du digital sont les frontières matérielles. Les différences sont immédiates entre un téléphone mobile, le GPS d’une voiture, une console de jeux vidéo ou une télévision HD. Des frontières évidentes donc, mais temporaires, car elles disparaissent peu à peu.

D’ici 2 ans, en effet, de manière tout à fait naturelle, vous jouerez avec votre ordinateur de voiture et vous surferez sur le web avec votre télé (téléphoner avec son ordinateur et surfer avec son téléphone mobile ne sont-ils pas déjà des usages actuels ?). Ces frontières matérielles vont donc s’effacer pour vous permettre une connexion permanente, où que vous vous trouviez. Oublions donc ces frontières obsolètes !

D’autres frontières en voie de disparition vont être les frontières des services Internet. Il y a 10 ans, il fallait en effet s’y connaitre pour savoir utiliser d’autres protocoles que les traditionnelles http et smtp (respectivement réservés au web et aux e-mails). Aujourd’hui, vous manipulez les protocoles irctelnet ou même ftp sans vous en rendre compte. Suivant la philosophie du tout-en-un instaurée par Firefox, les nouvelles générations de navigateurs vous permettent de mélanger tous les protocoles de services. Vous pouvez lire vos mails, chatter, utiliser le FTP, et tout ça avec un seul outil.

Bientôt votre OS (Operating System comme Windows ou MacOS) sera lui-même une sorte de gros navigateur web et tous vos services seront on-line. Non, ces frontières n’existeront plus (sauf pour un développeur informatique), alors n’en parlons plus.

Au delà de ces frontières très matérielles, on trouve des frontières d’expertise qui vont isoler le débrouillard (digital smart) du profane (digital less). Le digital smart, c’est celui qui agrège ses flux RSS sur Netvibes, qui utilise Delicious pour ne pas perdre ses bookmarks, qui utilise une dizaine de moteurs de recherche spécifiques, qui sait gérer sa e-reputation lui-même. Le profane c’est celui qui lance une recherche via le portail de son FAI, qui ne comprend pas pourquoi des photos de lui à poil se promènent sur la toile, qui ne sait jamais retrouver le site génial qu’il a vu il y a 2 semaines, qui passe le plus clair de son temps à remplir des formulaires d’inscription à des concours et le reste à supprimer le spam de sa boite e-mail.

Heureusement, il s’agit de frontières faciles à franchir. Un peu comme dans la vraie vie en fait. Il suffira de se renseigner, d’avoir de bons amis, et de beaucoup travailler et votre expertise grandira. Évidemment tout ça prend du temps. Et ce sera à l’internaute de voir si cet investissement personnel vaut le coup ou s’il continuera à croire ce que lui dit son pourvoyeur de média favoris. Et puis une génération chassant l’autre, l’expertise va se déplacer (votre vieille maman sait se servir d’un e-mail non ?).

De vraies frontières insoupçonnées

Mais votre môman, qui ne parle que le Français, va éviter de se promener sur des sites écrits dans une langue étrangère. Elle va se heurter aux frontières du langage, frontières que l’on retrouve dans la vie réelle, mais qui sont encore plus évidentes sur Internet. Mais plus qu’un problème de traduction, les véritables frontière entre les sites sont des frontières culturelles, reliées à des typologie d’utilisateurs utilisant constamment moult abréviations, acronymes, et autres références cryptiques qu’elle n’arrivera pas à déchiffrer.

P eu à peu se créent des vocabulaires propres à des populations précises. Le langage spécifique et l’absence de besoin de votre môman la tiendront éloignée définitivement de ces territoires qui lui seront ouverts, mais qu’elle n’explorera jamais. Alors forcément, votre mère ne sait pas lire le L337 couramment. Mais vous-même, arrivez vous à lire le langage sms d’un skyblog sur Tokyo Hotel ? Ou encore le blog d’une guilde de MMORPG ? Ou encore un forum de passionnés de Unoa ? Illisible pour vous, ces frontières vous resteront à jamais inviolables si vous n’apprenez pas ces langages (et comme vous n’y voyez aucun intérêt pratique, vous ne risquez pas d’y mettre les pieds…).

Votre voyage dans le territoire digital va forcément dépendre de vos besoins. Et les besoins des Internautes étant tous différents, ceux-ci vont dessiner les contours des territoires numériques. C’est là que se dressent les frontières des usages. Vous avez besoin d’un itinéraire précis pour votre week-end à la campagne ? Hop, faites un tour dans le territoire des mappeurs/géographeurs, vous voulez acheter un cadeau pour la fête des mères ? vous voilà dans le royaume du consommateur pressé, besoin d’une petite pause détente ? direction les collines verdoyantes des jeux en ligne, besoin de calmer votre libido ? hop direction l’océan des sites de charme, besoin de glander au bureau ? butinez dans la galaxie des blogs gossip, etc., etc.

Ces territoire sont construits par des entreprises (services web, publicités, FAI) dont l’objectif principal est de créer de l’audience récurrente, c’est-à-dire d’attirer le plus possible d’habitants sur leur territoire. Ils se livrent donc de farouches batailles à coup d’investissements massifs dans des bannières de pub, d’achat surprise de mots clés, de SEO illégal ou même de campagnes de calomn-e. Car ceux qui arrivent à attirer le plus d’audience auront les territoires les plus peuplés, et de ce fait les plus riches.

Une représentation des territoires numériques. Cliquez pour télécharger /-)

Une représentation des territoires numériques. Cliquez pour télécharger /-)


Des arguments libertaires pour mieux construire des frontières liberticides

Le plus grand argument de vente depuis l’avènement de la techno-conso est la maîtrise de la complexité (par exemple votre lecteur iphone est bourré de technologie de pointe, mais il n’a qu’un gros bouton en façade). Depuis 3 ans, la plupart des grands empires du digital (google, microsoft, yahoo, myspace, orange, …) ont donc axé leurs efforts sur la simplification des potentialités du digital.

Car vous pouvez tout faire avec le digital, oui, mais comment ? Alors, eux vont vous l’expliquer. Le premier pas pour créer des ponts entre les frontières vues auparavant a été la création de pages permettant d’accéder à l’information. Google a ainsi crée le moteur de recherche, outil le plus primitif pour trouver une information sur le web. Yahoo au départ moteur de recherche s’est, lui, recentré sur la création d’un portail suivi dans ce sens par MSN, Orange (et la plupart des fournisseurs d’accès à Internet).

Mais plutôt que de simplement guider l’internaute dans la jungle du web, ces e-empires ont décidé d’immerger l’utilisateur dans le digital, en lui faisant découvrir les outils de demain (c’est-à-dire les services web qu’il pourra facturer ou monnayer d’ici quelques temps). Ces e-conquérants ont multiplié les contenus et expériences digitales accessibles à partir de leur page d’accès. Ils ont ainsi acheté ou développé des partenariats avec des réseaux sociaux, des outils pour créer son blog, pour afficher des itinéraires, la météo, les programmes tv, pour gérer ses photos, de la musique, des vidéos, des jeux vidéos, et même des boutiques en ligne. Ils ne s’en cachent pas.

Alors sous prétexte de supprimer ces frontières, ces grands e-empires renforcent la profondeur de leurs séparations, afin de rendre l’utilisateur captif de leur territoire. L’empêcher de fuir, de quitter leur royaume. Pourquoi aller ailleurs alors qu’il y a tout ce dont il a besoin ici ? Les frontières digitales de demain se créent véritablement ici et, maintenant, dans cette grande bataille d’offre de contenus et services gratuits aux internautes perdus dans la jungle digitale.

Ségrégations digitales en vue

A quoi ressemblera le territoire du digital dans 4 ans ? Nul ne peut le dire avec précision. La pangée Internet originelle va se transformer et s’organiser au gré des batailles et des victoires de ses e-conquérants. Mais si on ne peut prédire sa géographie définitive, il est certain qu’on y trouvera au moins 3 aires définies par leurs usages et population :

1> Des lieux étanches aux frontières fortement fermées réservées à une population très identifiée (par le numéro de CB, leur identifiant numérique, ou encore pire, leur numéro de sécu) au contenu entièrement filtré et surveillé. Véritables ghettos numériques, ce seront les grands réseaux privés des entreprises, des FAI et des gros pontes du web (msn, google, yahoo, facebook, …), de producteurs exclusifs de contenus (à l’instar de la BBC) et également de certains pays (Chine).

2> Des lieux où l’on pourra trouver un contenu moyennement surveillé où se déroulera la guerre des pontes ci-dessus. Des lieux de liberté contrôlés partiellement par les états (ou les corporations qui les auront remplacés) qui feront ce qu’ils peuvent pour maintenir un semblant de contrôle dans un système qui ne s’y prête pas. Hadopi est l’exemple type de cette tentative de contrôle inutile.

3> Et de véritables zones de liberté digitales (des zones d’autonomie temporaire chères à Hakim Bey), véritables zones franches où se côtoieront les hackers fous, les cyber-punks arty, les chercheurs d’e-motions fortes, les para-religieux, les salar-e-men véreux et des harcore gamers. Où l’on pourra trouver, acheter, voler tout ce qu’on veut, mais aussi ce qu’on ne veut pas forcément. Zones sans surveillance, au langage et aux coutumes spécifiques, elles nécessiteront de s’y connaître en technologie et usages, sous peine de ne pas réussir à s’en sortir sans casse.<

Google/Yahoo/Microsoft Free Zone

Google/Yahoo/Microsoft Free Zone

Frontières digitales = frontières de liberté

Ces 3 frontières, dont les contours s’esquissent déjà aujourd’hui, sont prévisibles, et inéluctables. Elles vont entrainer une séparation entre les voyageurs digitaux “libres” (qui peuvent passer d’une frontière à l’autre) et les autres, prisonniers d’un territoire qui leur a été attribué. Les libertés individuelles ne seront pas les mêmes en fonction du territoire où vous vous trouverez.

Dans les premières zones, le moindre de vos faits et gestes (messages personnels inclus) sera observé et analysé par de grands serveurs CRM, aboutissement ultime des fantasmes des marketers publicitaires et qui proposeront une analyse comportementale personnalisée. Ainsi votre maman qui vous écrit car son chat a des problèmes de digestion, recevra dans sa boite aux lettres une réduction pour une boite de laxatif félin. Ca existe déjà. Ce qui n’existe pas encore, c’est une descente de police à votre domicile quand vous parlerez par visio-conf de votre collection de films téléchargés illégalement à vos amis de travail. Mais ça ne devrait tarder. Alors que le vrai pirate lui, fréquentant les zones de libertés digitales ne sera pas inquiété.

Les libertés individuelles du futur vont donc dépendre de votre connaissance de la technologie et des usages des territoires digitaux. Les geeks, nerds et autres explorateurs curieux auront plus de libertés que la population qui n’aura pas ces connaissances. Une des solutions évidentes pour préparer les libertés de demain est dans l’éducation.

Mais qui va éduquer ? Ceux qui ont voté pour Hadopi ? C’est pas gagné.

Heureusement pour moi, si il est trop tard pour des études d’avocat, je sais quand même crypter mon IP.

* Le terme “digital” est utilisé ici comme traduction du mot anglais digital (numérique). Numérique nous renvoyant à l’époque des autoroutes de l’informations (1995), nous lui préférons ce terme anglais, à la mode en ce moment. Les territoires digitaux regroupent le web, l’internet mobile, mais également les consoles permettant du jeux vidéos en réseaux, les objets connectés (Nabaztag, GPS, etc.)

> Illustrations par Andrea Vascellari, par niallkennedy et par ottonassar sur Flickr

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