OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Au coeur des Eurockéennes http://owni.fr/2011/07/12/le-festival-des-eurokeennes-vu-et-entendu-par-sourdoreille-musique/ http://owni.fr/2011/07/12/le-festival-des-eurokeennes-vu-et-entendu-par-sourdoreille-musique/#comments Tue, 12 Jul 2011 09:33:55 +0000 Sourdoreille http://owni.fr/?p=73301 Après le Spot festival et le festival des Papillons de Nuit, les mélomanes de Sourdoreille ont fendu le son du festival des Eurockénnes de Belfort de leurs micros et caméras pour en ramener une sélection de lives, acoustiques et interviews pour vous reposer les oreilles.

Lives

Metronomy – “Holiday” (live sur la Plage)

Vendredi soir, Spank Rock devait jouer à la Plage. Mais les Américains sont finalement restés chez eux. Conséquence : c’est Metronomy qui s’est invité à Malsaucy, les pieds dans l’eau. Un changement qui a donné la banane à plus d’un popeux, et même bien plus. 2011 sera sans doute leur année. Un album de pop – « The English Riviera » – qui marquera son époque, des concerts au poil, et une reconnaissance enfin acquise outre-Manche. A Belfort, Metronomy a débarqué avec ses lucioles pour éclairer Malsaucy de toute sa classe. Voici Holiday.

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Battles (live sur la Plage)

Une rencontre live avec Battles n’est jamais sans conséquence. Nous concernant, on était quitte pour une énorme taloche sur la joue. Image marquante : un batteur illuminé qui cherchait une cymbale perchée à un mètre au-dessus de lui. C’était en 2006. Cinq ans ont passé, et le groupe est passé dans une nouvelle ère. Amputée d’un de leur guitariste et plus directe, leur musique n’en demeure pas moins une formidable évasion, entre math-rock et avant-garde électronique. Leur set sur la plage des Eurockéennes sonnait comme un rappel à l’ordre : le futur s’écrit toujours avec Battles.

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True Live, belle découverte (live sur la Plage)

Après des débuts en trombe, il paraît que True Live s’est assagi. Il parait aussi que True Live serait le Arcade Fire du hip-hop. Bon. Pour être francs, cela ne nous parle pas. Et puis mêler soul et hip-hop avec une flopée d’instruments (violon, contrebasse électrique et violoncelle) est vu et revu. Mais associer jazz, classique, pop et sens du groove de cette manière-là n’appartient pas forcément à tout le monde. True Live se fait un plaisir de péter les carcans avec classe, mené par un Ryan Ritchie mi-chanteur mi-MC. On les avait déjà découvert à Belfort, sous la neige, en décembre au Generiq, la version hivernale des Eurocks. On les retrouve en ouverture du festival, où les Australiens inauguraient cette fois en plein soleil une scène de la Plage, les pieds dans l’eau.

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Katerine et le cabaret New Burlesque

Les Eurockéennes ont toujours été assez inspirées quand il s’agit de proposer des créations artistiques. On y a vu Nosfell & Ez3kiel, Piers Faccini, Sophie Hunger et Patrick Watson ensemble… Cette année, le délire a été poussé un peu plus loin : une carte blanche à Katerine et au cabaret New Burlesque, porté à l’écran par Mathieu Amalric dans « Tournée ». Un grand bal populaire et débridé, entre Mylène Farmer, NTM, 2Be3 et les Sonics. Du sur-mesure pour le vendéen, qui reprend ici les Sonics…

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The Electric Suicide (Club live)

Loggia, vendredi soir. Les alsaciens de The Electric Suicide Club débarquent sur scène, sourire aux lèvres. Ils ont à peine vingt piges sur leur passeport et déjà joué dans treize pays…Il y a chez ces gars l’urgence d’un Bloc Party et l’envie d’en découdre de At The Drive-In à leurs débuts. Et ça tient plutôt bien la route. Logique donc qu’ils aient remporté le tremplin Repérages de leur région, et que la presqu’île de Malsaucy les accueille les bras ouverts.

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Acoustique

Funeral Party en acoustique

Venu tout droit de Los Angeles, Funeral Party était une alternative au rouleau-compresseur Motorhead qui secouait la grande scène au même moment. Quelque part entre The Rapture et At The Drive-in, les californiens se sont aussi posés en fin d’après-midi pour une session en duo plus intimiste pour la web-radio des Eurockéennes, qu’on vous invite à écouter ici. Nos caméras trainaient par là. Un Funeral Party différent et posé.

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Interviews

The Dø, interview petits papiers

La prise de risque est devenue une obsession pour Olivia Merilahti et Dan Levy. Depuis le succès assez dingue de « A Mouthful », The Dø n’a eu de cesse de redéfinir les contours de sa musique, se refusant ainsi aux sirènes troublantes d’une gloire tronquée par trop de compromis. Auteurs de l’aventureux « Both Ways Open Jaws », le duo s’est réinventé, puis s’est entouré de nouveaux musiciens sur scène. Pour évoquer rapidement leur parcours et surtout les chemins de traverse qu’ils ont si joliment emprunté, on leur a sorti nos petits papiers.

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Karkwa en interview

Hasard de programmation, quelques jours après avoir foulé la scène du Zénith parisien avec Arcade Fire, les canadiens de Karkwa retrouvaient leurs illustres compatriotes aux Eurockéennes. Montréal fut leur berceau. Un terreau hors du commun, véritable centre névralgique pour tout musicien québécois qui souhaite sortir de sa cave et trouver son public. On voulait en savoir plus sur le rapport des membres de Karkwa à cette ville devenue leur petit nid, entre deux tournées. Visite guidée.

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Gablé vs Rien – Minigolf Match

[NDRL] Parce que nous les avions présenté sur OWNimusic il y a peu de temps et parce qu’ils sont aussi funs que l’interview que leur a préparé Sourdoreille, nous avons choisi de terminer cet article avec le Minigolf Match de Gablé vs rien.

Ils jouaient tous les deux dimanche au club Deville, la plus petite scène des Eurocks. Leur musique n’a pas grand chose en commun si ce n’est une volonté de provoquer, d’expérimenter. La rencontre entre Rien et Gablé ne pouvait donc pas se faire autour d’une table ou dans un canapé. Seul un minigolf pouvait rapprocher Caen de Grenoble et provoquer la rencontre de deux des groupes français les plus intéressants du moment.

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Retrouvez toutes les vidéos des Eurokéennes de Belfort par Sourdoreille et bien plus encore sur leur site.

A lire : “Le Spot festival vu et entendu par Sourdoreille” et “Le festival des Papillons de Nuit vu et entendu par Sourdoreille

Articles initialement publiés sur : Sourdoreille

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David Robert Jones, l’homme qui s’est dématérialisé http://owni.fr/2010/10/11/david-robert-jones-lhomme-qui-sest-dematerialise/ http://owni.fr/2010/10/11/david-robert-jones-lhomme-qui-sest-dematerialise/#comments Mon, 11 Oct 2010 07:17:10 +0000 JCFeraud http://owni.fr/?p=26970 “Ground control to Major Tom, Ground control to Major Tom...”,chantait David Robert Jones en 1969, l’année où l’homme a marché sur la Lune…A première vue, “Space Oddity” évoquait dans ses enluminures psychédéliques un astronaute qui perdait peu à peu le contact avec sa mère Planète. En réalité, l’histoire d’un toxico s’éloignant de la vie à chaque injection – “Lift Off” – avouée dix ans plus tard dans les paroles de “Ashes to Ashes” (“You know Major Tom was a junkie”)… Un flash à demi-prémonitoire à la manière du “When I’m Sixty Four” du Beatle Mc Cartney. Car quatre décennies plus tard, l’homme que l’on appelait David Bowie ne répond plus. Rangé des substances – poudre au nez – qui ont bien failli le rendre fou paranoïaque pendant sa trilogie Berlinoise, il s’est comme dématérialisé.

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Il s’est comme effacé de nos écrans


Bientôt deux ans que la star aux multiples avatars a totalement disparu de la surface médiatique de la Terre. En 2004, juste après son dernier album en date (“Reality”), il y avait eu cette première alerte : une angioplastie pour déboucher ses artères bouchées d’éternel jeune homme rattrapé par le temps qui passe. Bowie avait alors calmé le jeu, ne se produisant plus sur scène qu’à de rarissimes occasions pour reprendre son fabuleux “Five Years” avec Arcade Fire ou encore “Heroes” avec TV on the Radio . The Thin White Duke s’était imperceptiblement effacé de nos écrans, des ondes radio, jusqu’à disparaître complètement: en 2008, la chaîne Sky News l’annonçait malade d’un cancer du foie, rumeur jamais démentie.
On l’a dit mort, transfusé en Suisse, avant de le voir déambuler dans les rues de Manhattan avec sa femme Iman et leur fille, shootés par un paparazzi. Mais Bowie n’est jamais vraiment revenu parmi nous, préférant logiquement se soigner, profiter les joies simples de la Vie en famille à celle de la Rock Star vieillissante jusqu’au “Rock’n Roll Suicide” pathétique: “Time to take a cigarette, put it in your mouth…”. Remember ?

A-t-il réellement existé ?

A-t-il d’ailleurs réellement existé en tant que Bowie sous ses identités multiples ? De Ziggy Poussière d’Etoile (1972) au clown blanc de “Scary Monster” (1980) en passant par “Alladin Sane” (A Lad Insane 1973), l’”Halloween Jack” de “Diamond Dogs” (1974) et le Mince Duc Blanc susnommé de “Station to Station” (1978) ? Telle est la question. L’homme qui venait d’ailleurs (“The Man who Fell to Earth”, film de Nicholas Roeg dans lequel il interprétait un extra-terrestre perdu sur notre planète) est peut-être redevenu un de nos frères, un humain comme les autres lassé d’haranguer les foules dans des shows toujours plus délirants (“Sur la tournée Ziggy Stardust j’étais vu comme le Messie. Je crois que j’aurais fais un parfait Hitler”, déclarait-il à “Rolling Stone” en 1975).

“The Rise and The Fall” of a Rock’n Roll Star, “Craked Actor” cela devait arriver…Surtout quand on a été un éternel Dorian Gray, Beau Oui comme Bowie, fascinant des générations d’adolescents. Pas question pour Bowie de jouer les momies âpres au gain, enchaînant à la matière des Stones et autres reformés réformés, les tournées lucratives dans une glauque parodie de gloire passée. Plutôt se suicider médiatiquement, disparaître sans crier gare.

Comme la musique elle-même

Alors David Bowie s’est tout simplement dématérialisé. Très étrangement au moment même où la musique elle-même se dématérialisait elle aussi. Celle qui l’avait fait Roi du Glam Rock, puis Soul Man blanc de “Young Americans”, prophète Növo et précurseur de la musique électronique -  comme Krafwerk- dans sa trilogie berlinoise (“Low”, Heroes”, “Station to Station”), puis Dieu des Stades eightie’s dans sa mauvaise période body buildée…puis plus grand chose artistiquement, errant du groupe “Tin Machine” à des albums en forme de tentatives de retour raté à de rares exceptions près (“Earthling” nourri de rythme jungles en 1997, le très beau “Heaven” narrant le chaos post-11 septembre en 2002).

Il est partout dans le réseau

Beats et bytes, mp3, Peer to Peer, iPod et iTunes Store…Ex-Fan des seventies où sont  passés la musique et les artistes de nos années folles ? Mais partout dans le réseau of course ! Sur tous les écrans de nos vies, fragmentés, digérés, remixés, évaporés dans le grand bouillon de la néo-culture populaire digitale. Tout simplement. Bowie n’a pas disparu. Il est partout. Et comme hier (Joy Division, Bahaus, les Smiths, Kurt Cobain…) son oeuvre influence tous les artistes importants du moment : Radiohead, LCD Soundsystem, Arcade Fire, TV on the Radio, Of Montreal…j’en passe et des meilleurs…Tous ces groupes confirmés et jeunes gens inspirés ont redécouvert l’apport immense du grand David en le googlisant, en puisant avidement dans sa discographie accessible en deux clics via la grande bibliothèque d’Alexandrie numérique.

Bowie est devenu l’un des Deus ex Machina de notre bande son planétaire, un DJ éthéré et divinisé. Il l’avait prévu. Chantant “I’m a DJ, I’m what I play” dans le méconnu “Lodger” (vidéo ci-dessous). David Bowie, “DJ” 1978:

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Et c’est donc ces jours-ci que ressort l’album “Station to Station”, augmenté d’un formidable live de l’époque mixé récemment sous le contrôle de Bowie, qu’il faut réécouter. Pour comprendre son avance sur notre époque, son influence omniprésente sur tous les courants musicaux qui comptent aujourd’hui : post-rock, électro,  new New Wave, néo-glam new-yorkais j’en passe là aussi des meilleurs

Je ne résiste pas au plaisir de cet extrait de la tournée du Mince Duc Blanc:

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Bowie a disparu mais il est partout. Et il annonce même de sa retraite immatérielle, sur son site BowieNet, la sortie d’une autobiographie luxueusement illustréequi, on l’espère, n’aura rien d’un memorial pre-mortem. Conçu par Barnbrook, ce livre intitulé Bowie: Object” est annoncé comme  une véritable immersion dans l’univers de l’artiste qui a mis à disposition une centaine de photos issues de ses archives personnelles et a également contribué au projet en écrivant un texte que l’on nous promet “perspicace, plein d’esprit et personnel” pour retracer ses 40 ans de carrière.

David Robert Jones Aka Bowie a aujourd’hui 63 ans et son ultime avatar est invisible…C’est un choix humain et artistique à l’exact opposé de ces “Transhumains”dont je parlais dans mon précédent billet.

P.S: vous n’y croyez pas ? Comparez en bonus ces vidéos :

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Article initialement publié sur le blog de JC Féraud: Sur Mon Ecran Radar

Illustration CC FlickR par Affendaddy

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